Revue protestante de culture

Cahiers du christianisme social

La Revue du Christianisme Social fut fondée en 1887 par le pasteur Gédéon Chastand, sous le nom de Revue de théologie pratique et d'homilétique (1887-1888), puis de Revue de théologie pratique et d'études sociales (1888-1889), et enfin de Revue du christianisme pratique (1889-1896), avant de devenir en 1896 ce qu’elle est restée jusqu’en 1971 sous le nom de Revue du christianisme social. Tommy Fallot, Wilfred Monod, Charles Gide, Elie Gounelle, entre autres, y ont beaucoup écrit. Après la Seconde Guerre mondiale, on retrouve les noms d’André Philip, Paul Ricœur qui dirige le mouvement de 1958 à 1969, Etienne Mathiot, et bien d’autres, dont Georges Casalis. Ce dernier met en place une nouvelle équipe et la revue prend le nom de Parole et société (1972-1983), cependant qu’une scission apparaît avec Jean Baubérot pour créer la revue Itinéris. Les deux revues fusionnent en 1984 pour créer Autres Temps, cahiers du christianisme social. L’équipe comporte alors des auteurs comme L.Gagnebin, J.-F. Zorn, R. Hebding, O.Abel, P.O.Monteil, et attire à nouveau des signatures célèbres. De 1984 à 2003, Autres Temps a publié 80 numéros à raison de quatre par an. Dans un parti pris d'ouverture critique, la revue a privilégié trois problématiques : les questions d'éthique, sans que soient oubliés l'agir et le sens de l'action ; le champ du politique et des conditions du vivre-ensemble, dans la ville, en Europe, sur la planète ; le point de vue de la théologie et de la spiritualité du christianisme social. En 2003 la revue s’arrête, davantage faute de plume et de secrétariat que faute de lecteurs. Les Cahiers d'Éthique Sociale et Politique ou Cahiers du Christianisme Social deviennent alors l’un des cahiers réguliers de la revue Foi&Vie et se veulent l'un des relais du mouvement du Christianisme social.